DEATH GRIPS The Money Store (Epic 2012)

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Il est grand temps de s'écouter un petit DEATH GRIPS. Comme tous les gens bien, tu sais toi aussi que c'est le nouveau projet du batteur de HELLA. On n'ignore pas que depuis des lustres, le génial Zack, après s'être pavané derrière ses futs, se lance ici ou là dans des projets expérimentaux plus ou moins réussis, souvent à base de tirades électroniques. Et il suffit qu'il croise sur sa route un certain MC Ride et qu'un autre type, Andy Morin, se ramène avec son synthé vintage (à l'enveloppe d'obédience "année 80" comme la mode actuelle le veut... cf "hustle gone", "get got" et une palanquée d'autres qui utilisent des banques MIDI surannées... ) pour que ce nouveau groupe soit annoncé comme la révolution et la quintessence du hip hop. Pour le premier disque, on a eu le droit à l'éternel "non ce n'était qu'une simple K7, juste faite comme çà entre pote au coin du feu..." euh faudrait peut être pas nous prendre pour des cons hein...  Et hop, on entend direct des références du style Public Enemy, du Sex pistols, la nouvelle révolution du Hip hop en deux poings zéro. Et puis quoi encore ? A chaque écoute, j'essaie d'entendre la batterie. mais non, rien, juste en fin de disque, et encore, elle est samplée... En fait, il faut se pencher sur les lives pour entendre des vrais interludes de batterie. Ceci dit, ce deuxième DEATH GRIPS va faire un malheur chez le blanc en quête d'électronique. L'aura chamanique de MC RIDE et cette voix au coffre profond et ce corps musclé s'exporte bien. C'est étrange l'effet que ça me fait. J'aime ce Headbanging mais j'ai comme une impression de déjà vieux tellement c'est typé. DEATH GRIPS, c'est du hip hop certes bien baraqué, pas très intéressant niveau rythmique (je dis çà pour les fondus de ZACK HILL) mais aux ventes d'envergure internationales pour le coup. Un chanteur charismatique avec un batteur réputé. Une petite touche année 80 et je vois déjà le package et les dollars dans les yeux de certains. Matte le label. Du Black Hip Hop bien velu, tout en torsion de coup avec l'arrivée d'une certaine frange de l'intelligentsia musicale quarantenaire dans le milieu. "The cage" et "fuck that" sont les titres les plus décalés (tracks 9 et 11) , toujours agrémentés de cette banque de son midi mais au rythmes ici pour le coup originaux (samplés certes mais décalés). "i've seen fortage" va faire danser les midinettes et je trouve en ce morceau un vrai cliché du hip hop pour (bono)bobos. Préférez la réédition du 'abscence' de Dälek et le nouveau Bigg Jus...

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